Bilan intermédiaire positif pour la VAR en Suisse
Durant neuf mois, l’équipe de projet de la SFL et de l’ASF ont participé activement à la formation des arbitres vidéo et au développement des infrastructures techniques nécessaires. En un temps record, toutes les spécifications et exigences de l’International Football Association Board (IFAB) ont été satisfaites, ce qui a permis l’introduction de la VAR au début de la saison 2019/20 en Raiffeisen Super League (RSL).
Formation, technologie et modération
Après 18 journées, les responsables tirent un bilan très positif à tous points de vue. «Nous sommes très satisfaits avec l’introduction de la VAR en Suisse», déclare sans détour Dani Wermelinger, le chef des arbitres d’élite auprès de l’ASF, évoquant plusieurs raisons à cela: «La base de la réussite de la mise en œuvre réside dans la formation intensive de nos arbitres. Celle-ci s’est accompagnée d’une infrastructure et d’une technologie qui a immédiatement bien fonctionné. Enfin, l’intervention modérée de la VAR, c’est-à-dire uniquement lors d’erreurs claires et évidentes des arbitres sur le terrain, a fait ses preuves. Cette combinaison a mené au succès.»
Avec la responsabilité de gérer le projet et de le maintenir sur la bonne voie, Reto Häuselmann a notamment dû organiser l’interaction entre les nombreuses personnes impliquées. «En peu de temps, nous avons mis en place un système très complexe», relève le chef du projet global de la VAR. «Aujourd’hui, nous sommes ravis de constater que l’interaction entre toutes les personnes et les différentes technologies utilisées forment un engrenage et que les processus fonctionnent très bien.»
Les statistiques de la VAR à mi-saison
Au cours des 90 matches des 18 journées de la saison 2019/20 de RSL, la VAR - dans la Video Operation Room (VOR) à Volketswil - a effectué 555 contrôles. Cela représente un peu plus de 6 checks en moyenne par rencontre. Ce nombre apparaît si élevé parce que tous les buts, les décisions de penaltys et les expulsions sont systématiquement vérifiés par la VAR. Si cette dernière considère qu’une décision est clairement et manifestement erronée, elle recommande une révision à l’arbitre sur le terrain. Dans 21 cas, l’arbitre a suivi la recommandation de la VAR et des erreurs évidentes ont ainsi pu être corrigées lors d’environ un quart des matches de RSL.
«Ces chiffres sont réjouissants et prouvent que le football est devenu plus juste et plus équitable grâce au travail de la VAR», apprécie Dani Wermelinger. «La qualité des décisions, déjà rapidement à un niveau élevé, n’a encore cessé de s’améliorer. Si 21 décisions ont pu être corrigées, l’interaction entre l’arbitre et la VAR n’a pas fonctionné comme nous le souhaitons dans un très petit nombre de cas. Ceux-ci représentent néanmoins une grande motivation pour nous tous à continuer à optimiser nos processus et à travailler dur ensemble.»
Le travail n’est pas terminé
Bien qu’aucun problème significatif n’ait été rencontré au cours de la première moitié de la saison, le travail du groupe de projet VAR dirigé par Reto Häuselmann est loin d’être terminé. «La VAR a pris un très bon départ en Suisse, mais il y a toujours le risque que nous soyons confrontés à un défi technique ou organisationnel lors d’une journée de matches. Nous devons nous y préparer afin d’anticiper les problèmes éventuels et de consolider les processus. Dans ce sens, nous effectuons un débriefing hebdomadaire sur la base de la dernière journée et essayons en permanence d’améliorer les détails.»